我们在中国
700 millions de chinois...et nous et nous !
Nous voici en Chine ! Nous laissons derriere nous des cols kirghizhs pour de nouveaux cols chinois et retrouvons avec plaisir des routes en bon etat. La route kirghizhe qui nous a conduit jusqu'a la frontiere est en construction. Nous avons du roule au milieu des camions de chantier chinois et pris des douches de poussiere pendant plusieurs jours ! Apres avoir passe un col vraiement difficile a 3600 metres d'altitude nous sommes redescendus jusqu'au dernier village kirghizh de Sary Tash ou nous avons rencontre un cycliste allemand venant de Chine. Il a passe le col d'Irkechtam (col frontiere avec la Chine) et l'etat de son velo et de ses habits ne nous ont pas encourage. La route est boueuse, enneige et vraiement mauvaise. Nous avons donc pris un camion pour passer les 15 km de piste desastreuse. Assis dans la cabine a faire des bonds a chaque bosse, nous etions bien contents d'avoir fait ce choix ! Arrives trop tard pour passer du cote chinois nous avons ete contraint de dormir dans le cafe / dortoir de la frontiere, repere des camionneurs. L'ambiance etait kirghizhe : regards stupides et insistants, rires idiots et repas mediocre.
Le lendemain 3 juin nous passons la frontere avec l'envie d'un peu de changement. Nous y retrouvons notre ami Sylvain, marcheur francais rencontre a Samarcande.
La rigueur chinoise contraste avec les pays d'Asie Centrale. A la frontiere on ne plaisante pas. Le drapeau rouge s'agite, il faut s'arreter. Le drapeu vert se leve, on peut avancer. Apres avoir montre 5 fois nos passeports aux autorites et passe nos sacs aux rayons, notre visa est tamponne et nous voila cote chinois.
La route jusqu'a Kashgar est splendide. Nous traversons un desert ou les chameaux sont plus nombreux que les villages. Kashgar fut un carrefour important de la route de la soie. Son centre historique est malheureusement aujourd'hui menace par des projets immobiliers plus modernes. Il reigne toutefois une ambiance chaleureuse et vivante avec bazars et petits restos a chaque coin de rue. La region du Xinjiang est peuplee en grande partie d'Ouighours. Ils ressemblent a leurs voisins d'Asie Centrale, font la meme cuisine a base de mouton et leur langue appartient a la famille des langues turques. Les Ouighours representaient il y a encore quelques annees 90% de la population du Xinjiang contre a peine 50% aujourd'hui. Le gouvernement chinois a pousse les Hans (vrais Chinois) a s'installer dans la region pour freiner ainsi le desir d'independance des Ouighours.
Tout cela pour dire qu'on se debrouille pas trop mal pour faire nos courses dans les boutiques ouighoures ou l'on baragouine un melange de turco-ouzbeko-kirgisto-ouighour. Par contre lorsque nous allons au resto chinois c'est l'aventure. Pas la peine d'essayer de lire le menu et notre vocabulaire en mandarin se limite pour l'instant a bonjour, merci et riz....assez pour survivre !!
Nous restons quelques jours a Kashgar dans une auberge de jeunesse pleine de voyageurs en tout genre. Parmi eux, un couple de cyclistes australiens, Adam et Cat, avec qui nous passons de tres bons moments et qui nous ont fourni de precieux conseils pour la suite de notre aventure.
Nous allons poursuivre la route en suivant la mytique Karakoram Highway qui va de Kashgar jusqu'a Islamabad au Pakistan. Toute la route ne sera pas faisable a velo. Cote chinois les autorites interdisent les cyclos de franchir le col frontiere avec le Pakistan haut de 4700 metres a velo. Nous devrons donc prendre un bus sur plusieurs km. Cote pakistanais, nous roulerons dans les zones securisees et n'irons pas dans les regions conservatrices ou le touriste peu etre mal accueilli.
La route promet de belles aventures encore...
Bises a tous.