On passe au JT !
Depuis que Mustafa, representant de la diaspora azerbaidjanaise a Strasbourg, nous a mis en contact avec son ami Terlan (alias le Schumacher urbain), les choses se sont accelerees a Bakou.
Terlan s'occupe de nous et veille a ce que nous manquons de rien. A chaque fois que nous le remercions, il dit simplement "Misafir" (invite). Nous sommes ses invites et quoi de plus naturel pour lui et sa famille de nous aider !
Terlan doit avoir ses entrees a Bakou parce que 2 soirs de suite nous passons au JT de 20 h sur deux chaines importantes du pays : AZTV et Rezer TV.
L'Etat controle une bonne part de l'information et des medias en Azerbaidjan et il est important de suivre la voix officielle.
Aussi avant notre premier reportage sur AZTV, Terlan nous explique le discours a tenir : Bakou c'est genial, on aime beaucoup !
Nous voila dans le burau du vice president de la chaine pour un petit entretien preliminaire. Premiere question : "Que pensez-vous de Bakou ?" Question facile, on nous a deja souffle la reponse. C'est donc avec un grand sourire et beaucoup d'enthousiasme que nous repondons (a la traductrice anglophone) que c'est une ville interessente, riche par son histoire et que nous avons plaisir a decouvrir. On ne ment pas en disant cela mais on se garde bien de parler de sujets sensibles : partage des revenus du petrole et du gaz, corruption...
Le vice president est satisfait de notre reponse et le rendez vous est pris pour l'apres-midi.
Nous avons filme la diffusion des reportages directement sur la tele. Le premier est tourne devant la tour de la vierge, l'un des emblemes de la ville et le second devant l'impressionnante maison du gouvernement.
A vous de choisir lequel vous preferez. (A la vue de ces images, Benjamin pense bientot tailler sa barbichette).
A cote de tout ce luxe, on trouve des petites baraques, des vieilles LADA et toutes les femmes n'ont pas des manteaux en fourrure et des talons aiguilles (ce qui semble etre la mode a Bakou). Comment cohabite ces 2 mondes ? Nous avons du mal a le comprendre.
Ici tout s'achete nous dit-on : les titres de docteur, de professeur, les diplomes, sa place au sein de la police...Nous collectionnons les cartes de visite des personnes rencontrees. Certains sont meme plusieurs fois docteurs ?!
Malgre tous ces contrastes, Bakou est une ville dynamique et agreable a decouvrir : la vieille ville et ses remparts, la balade le long de la Caspienne, l'allee des martyrs...
A cela s'ajoute l'omnipresence du feu President et de son fils qui lui a succede. Il y a de nombreuses statuts a son efigie et des grands portraits de lui sont affiches a chaque coin de rue et un peu partout dans le pays. C'est etrange, meme les calendriers sont illustres par des photos du President. Vous imaginez des images de Sarko partout autour de vous ?
Nous nous sommes lances dans la course au visa pour l'Asie Centrale. Au programme : Kazakstan, Ouzbekistan et Kirghistan. Le genou de Ben est toujours capricieux. On espere que ca ira mieux d'ici notre depart debut mars.
Sagol (au revoir).
Bises a tous.